Culture… vous avez dit cultures ?

Une politique culturelle dans une collectivité se doit d’être volontariste et systématique pour que tous bénéficient au mieux de cette manne permettant le développement personnel et donc de toute la ville dans son ensemble.

Afin de nous aider à définir notre politique culturelle, nous avons eu la chance de pouvoir réfléchir sur le sujet avec P.A. Carpentier, féru de culture.

Son esprit curieux a conduit P.A.Carpentier aux quatre coins du monde avec l’œil toujours à l’affût de l’art local et l’oreille attentive aux sonorités nombreuses et variées qui caractérisent tant toutes les cultures qui nous entourent.

Sa disponibilité de temps actuelle, lui permet d’assouvir ses passions artistiques, musicales, littéraires ou humanitaires via des engagements auprès de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, du Festival de Musique de Menton et nombreuses autres organisations.

. Avec beaucoup de gentillesse, que P.A. Carpentier a bien voulu nous faire partager son sens de la culture que nous avons le plaisir de partager avec vous aujourd’hui :

 

« Culture, cultura, Культура, 文化, ثقافة.  Est-il un autre mot qui se décline ainsi, au moins phonétiquement, dans les principales langues de notre planète, qu’elles soient dites mortes (grec, latin) ou vivantes (français, anglais, russe, allemand, italien, espagnol, etc.) ? La Culture serait-elle un langage commun de l’humanité, une sorte d’esperanto ?

Sept lettres pour exprimer un concept partagé. Chiffre mythique, reflet de l’insondable, de l’illimité, d’une quête sans fin. Mot le plus universel qui soit, qui nous appelle à d’inépuisables découvertes. Expression tour à tour du réel, de l’imaginaire, du rêve, voire des phantasmes.

Comment cerner la culture, alors qu’elle n’est ni définitive, ni figée ? Disons simplement qu’elle englobe l’ensemble de nos connaissances générales. Ou, selon l’aphorisme célèbre attribué à Edouard Herriot ‘La culture, c’est ce qui reste dans l’esprit lorsqu’on a tout oublié’.

Et pourtant, que d’ambiguïtés, de diversités !

  • D’abord, la Culture couvre tant de disciplines, écrites ou orales : l’histoire, la philosophie, la sociologie, les traditions, l’art sous ses multiples formes, écrites ou figuratives (littéraire, poétique, graphique, plastique, musical, etc.). Qu’il est loin le temps des ‘esprits universels’, les Aristote, Erasme, Jean Pic de la Mirandole et autres Léonard de Vinci,…
  • Ensuite, parce qu’elle est le reflet d’époques et de lieux si multiples. On parlera ainsi de la culture dogon, ottomane, aborigène…Même l’ancien ne cesse de faire l’objet de spéculations, d’approfondissements, de nouvelles découvertes : il suffit de mesurer l’évolution de l’égyptologie depuis les expéditions de Bonaparte.
  • Enfin, en ce qui différencie la culture individuelle, qui s’élabore par l’éducation et l’enseignement, avivés par l’ouverture d’esprit – de la culture collective, faite de traditions, de valeurs, de normes et d’institutions partagées.

D’heureuses homonymies éclairent ce concept. Dans le monde rural, cultiver = semer, veiller à la croissance, faire pousser, proliférer. Effectivement, la culture n’est que partiellement innée, elle s’acquiert, se développe, fructifie…Il en est de l’esprit humain comme de la terre, fertiles s’ils sont exposés et arrosés ! Et son application s’étend : ne parlons-nous pas de culture d’entreprise ?

Pas étonnant qu’on lui dédie un Ministère (depuis 1959 en France), des Maisons, des Palais, l’UNESCO (l’institution la plus ancienne de l’ONU). C’est dire l’importance qu’on lui accorde ! Et ce n’est pas fini : internet et les nouveaux medias constituent une révolution sans doute aussi importante que l’imprimerie au 15° siècle ; dans les deux cas, on peut redouter l’effet réducteur ou, au contraire, apprécier l’incomparable effet démultiplicateur.

La Culture suscite de nombreux débats. Effleurons-en deux :

  • Initiatives individuelles ou implication des collectivités ? Les deux sans aucun doute. Chaque être humain est directement concerné, mais inséré dans un faisceau de vecteurs amplificateurs qui interagissent : la famille, les amis et réseaux sociaux, les medias, l’école, les associations,… L’accès à la culture est aujourd’hui potentiellement ouvert à tous, les outils pédagogiques performants et diversifiés. Ce n’est plus seulement une question de moyens, mais de volonté, de sensibilisation, de cohérence dans la profusion, de participation effective des citoyens.
  • Désintéressée par nature, la culture doit-elle être sacrifiée lorsque les temps sont durs, au profit de biens et services plus marchands ? Ce serait sous-estimer qu’elle peut être un levier de développement économique, par la création d’emplois ; mais surtout qu’elle crée du lien social. Les activités culturelles ont une portée plus humaniste que consumériste ; en préserver le foisonnement et la diffusion, c’est créer des cohésions sociales par un regain de valeurs partagées. C’est ériger le plus puissant des remparts contre les intégrismes et dictatures. Le monde sera-t-il sauvé par la culture ? Est-elle ce point de convergence vers lequel les opposants les plus irréductibles peuvent, pourraient se retrouver ? »

 

Nous avons la très grande chance de bénéficier en France et plus particulièrement sur la Riviéra d’un environnement culturel très riche.

Comme nous le dit P.A. Carpentier, cet environnement culturel si riche, nous permet à la fois de cultiver la curiosité, développer ses facultés intellectuelles, ouvrir l’esprit et enfin acquérir des capacités d’adaptation absolument indispensables dans notre société en perpétuelle mutation et de contribuer ainsi au développement de la cité.

Permettant de sortir de son quotidien, la culture est également un moyen de partage et de beaucoup de plaisir.

Si nombre d’entre nous a un accès relativement facile à la culture, d’autres n’ont pas cette chance. La cité se doit donc de jouer un rôle de facilitateur pour l’ensemble de ses citoyens pour accéder à la culture sous toutes ses formes.

Aussi, l’équipe d’Ensemble pour Roquebrune se propose de mettre en œuvre au cours de son mandat, une politique culturelle ambitieuse pour donner l’accès le plus largement possible à toute sa population à des activités culturelles tout au long de l’année.

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